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mercredi 22 janvier 2014

Quand peinture rime avec progrès techniques.


Découvrons le mystère de la peinture !

Petit guide des méthodes picturales du XIXème siècle


Nous allons vous expliquer comment procédaient les artistes du XIXème siècle : le support à savoir le châssis est en quelque sorte l’ossature, le squelette du tableau, tandis que la peinture en est plutôt la chair…

La partie scientifique est essentielle pour comprendre le travail d’un peintre : où comment se combinent la magie de l’art et les techniques scientifiques…



Atelier 1 : Fabrication de la peinture


Avec nos professeurs d’arts plastiques, de SVT et de français, nous avons expérimenté un atelier original : créer de la peinture à base de pigment orange et d'huile de lin. Nous avons tout d'abord ajouté quelques gouttes d'huile de lin au pigment de peinture afin de pouvoir créer une substance pâteuse. Puis à l'aide d'un pilon nous avons malaxé le tout pour obtenir une substance plus homogène. Pour finir nous avons extrait la peinture à l'aide d'une cuillère pour la stocker dans un pot. Avec ce procédé, au final on obtient comme résultat de la peinture qui pourra donc être utilisée pour peindre les tableaux.



Remarque : L’huile cuite a une vertu siccative (permet de diminuer le temps de séchage des couleurs)



Benoît Joly et Rémi Hannotel



Atelier 2 : Fabrication de la colle



L'atelier 2 consistait à fabriquer de la colle. Nous avons pesé 6 grammes de graines de peau de lapin puis nous avons mesuré 100 mL d'eau. Nous avons mis ces deux ingrédients dans un récipient puis nous l'avons mis dans un bain marie à 65°. Nous avons remué jusqu'à temps que les graines de peau de lapin soient dissoues dans l'eau. Nous avons alors obtenu de la colle liquide que l'on a étalé sur les toiles à l'aide d'un pinceau.



Souliez Laurine et Jenback Marina





Atelier 3 : Tendre une toile



Un châssis, généralement en bois est une armature qui sert à tendre une toile de peinture. Le châssis est un rectangle formé par quatre montants assemblés à angle droit. Aujourd'hui, les assemblages ne sont ni collés ni cloués, afin de pouvoir le tendre à la fin avec des clés de tension, mais au XIXème siècle, il fallait tendre le châssis et utiliser de petits clous appelés semences à intervalles réguliers.


Pour commencer, nous devions accrocher la toile sans la tendre sur le milieu d'un des côtés du châssis, puis l'accrocher sur le côté opposé en la tendant légèrement, à l'aide de la pince à tendre. Ensuite nous devions continuer ce procédé jusqu'à ça que chaque coté ait un clou, dit « semence », puis en ajouter jusqu'aux extrémités de chaque côté. On espace de 5 cm environ les semences. Pour les coins, il fallait replier la toile sur la face arrière du châssis, et la clouer.



Grégoire Jouault



Atelier 4 : Encollage de la toile


Une fois tous ces ingrédients réunis, nous avons passé à l’encollage

 de la toile, qui permet de durcir celle-ci, facilitant la tenue de la

 peinture sur le support ; sans cette action d’encollage, l’huile de

 lin, présent dans la peinture pourrait à long terme endommager la 

toile.





Conclusion :

  • Résumons le matériel du peintre 
  • Une toile
  • De l’huile de lin et des pigments naturels
  • De la colle de peau de lapin ou de queue de poisson
  • Des brosses en soie de porc, ou pinceaux, voire des couteaux à palette
  • Des produits pour le nettoyage des brosses et pinceaux (soit de l’eau chaude, soit de l’acétone, du xylol…)
  • Des semences (pointes à têtes plates)
  • Un marteau léger type tapissier, une paire de pinces à tendre (mâchoires de 8 à 12 cm maximum)



(Ces informations nous ont été fournies dans le livre "La Technique de la Peinture à l’huile", de Xavier de Langlais, édition Flammarion


Patricia Fauquembergue


Voici la vidéo d'Amélie: merci pour vos talents de montage!

Venez vite découvrir les étapes de la réalisation.....

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